Le pâturage tournant est un mode d’exploitation qui optimise l’utilisation de l’herbe : il permet de mieux valoriser l'herbe et de diminuer les coûts d'alimentation des chevaux.
Il a pour effet de limiter le surpâturage qui vient dégrader la qualité de l’herbe et l’apparition des refus. Concrètement, l’idée est de morceler les herbages existants en plusieurs sous parcelles qui seront utilisées successivement par les chevaux.
La parcelle doit être divisée en 4 sous parcelles au minimum pour pouvoir laisser des temps de repos suffisants. On cherche à obtenir des parcelles de 4 000 m2/cheval au printemps, lorsque la croissance de l’herbe est la plus rapide, puis 8 000 m2 le reste de l'année.
Les rotations se font tous les 5 à 7 jours : Il faut faire entrer les chevaux lorsque la hauteur d'herbe est d’environ 10 cm et les faire sortir avant que la hauteur d'herbe soit inférieure à 5 cm. Si l’on respecte ces hauteurs d’entrée et de sortie, cela correspond en moyenne à un repos de 3 semaines entre 2 passages.
La mise en place du pâturage tournant permet d’optimiser la valorisation de l’herbe produite et donc de diminuer les coûts d’alimentation des chevaux : il y aura plus d’herbe disponible sur une plus longue période, il y aura donc moins besoin d’apporter du fourrage.
En revanche, la mise en place du pâturage tournant implique, dans chaque sous-parcelle, l'équipement en clôtures adaptées, l’approvisionnement en eau et l’accès à un abri, naturel ou artificiel. Il est possible, comme pour les paddocks paradise, d’aménager des pistes pour favoriser la circulation autour des parcelles et de garder les points d’intérêt au même endroit.