Il est tout à fait possible de garder les chevaux dehors l’hiver, à condition d’adapter leur gestion aux surfaces en prairies disponibles et de leur apporter une attention particulière, notamment lorsque les conditions climatiques sont défavorables.
Il est possible de les laisser pâturer si les surfaces en herbe sont suffisantes et que le sol est suffisamment portant. Dans ce cas, il faut pouvoir complémenter les chevaux en fourrages lorsque l’herbe se raréfie. Des râteliers peuvent être mis en place pour proposer du foin à volonté. L’idéal est de stabiliser le sol sur un rayon de 10 m autour du râtelier. Cela évite la dégradation du sol à cause du piétinement et l’apparition de zones boueuses. Dans l’idéal, il faut pouvoir faire du pâturage tournant pour conserver un repos de 2 à 3 mois de la prairie avant le redémarrage de la végétation au printemps.
Si les surfaces en herbe sont insuffisantes, il faut laisser les chevaux sur une aire stabilisée avec abri et foin à volonté. Cette solution est couramment choisie lorsque les surfaces fourragères ne sont pas suffisantes par rapport au nombre de chevaux à héberger. Cela permet de préserver l'intégralité des prairies pendant l'hiver et de maintenir les animaux à l'abri et au sec. Le mouvement des chevaux est ainsi conservé, mais reste toutefois limité.
Pour les chevaux vivant au box, il est également possible de leur aménager des paddocks stabilisés pour les sortir au maximum, même l’hiver. Il est conseillé d’enlever régulièrement les crottins qui contribuent à une dégradation rapide du sol. Les zones de piétinement (entrée, abord des abreuvoirs et des râteliers) peuvent être équipées de dalles alvéolées afin d’améliorer la portance du sol.
Quelque soit la solution choisie, il est important de ramasser les crottins régulièrement sur les zones stabilisées pour éviter tout écoulement des jus et toute pollution des sols.