Bien que la prairie et/ou la gestion de prairie idéale n’existent pas, la mise en place de certaines bonnes pratiques peut impacter très positivement le milieu :
• Laisser un temps de repos à la plante entre 2 pâturages. Ce temps de repos varie généralement entre 4 et 8 semaines en fonction de la saison.
• Ne pas pâturer en dessous de 5cm (= surpâturage). Plus la plante est pâturée bas, plus elle est stressée et plus il est difficile pour elle de se reconstituer. Le surpâturage est une des causes majeures de la dégradation des prairies. La photosynthèse se produit principalement à travers les feuilles donc moins de feuilles = moins d’énergie pour la plante. Les racines utilisent l’énergie produite à partir de la photosynthèse pour la croissance. Moins de surface foliaire = réduction de la masse racinaire = réduction de la capacité à capter l’eau et les éléments minéraux. Une pression continue sur les plantes les plus appétentes procure un avantage concurrentiel aux plantes les moins pâturées pour l’eau et les éléments nutritifs leur permettant de se reproduire et de s’installer.
• Éviter de solliciter les sols lorsqu’ils ne sont pas portants.
• Avoir un espace sacrifié pour l’hiver. Selon la surface dont on dispose plusieurs possibilités peuvent être mises en place pour cet espace selon la surface disponible et le nombre de chevaux. Pour les petites surfaces, il est conseillé d’allouer soit un paddock stabilisé ou non soit des pistes dans un fonctionnement type paddock paradise afin de ne pas « perdre » trop de surface d’herbe pour la belle saison à venir. Pour plus de confort une stabilisation progressive peut être intéressante. Pour les surfaces de plus grande taille, un herbage peut être réservé pour l’hiver afin de limiter le piétinement. Les chevaux devront tout de même être complétés en foin. Selon la repousse sur la belle saison cette parcelle pourra aussi être pâturée 1 fois.
• Réaliser une analyse de sol tous les 4 ou 5 ans pour voir si la prairie manque de certains éléments.
• Penser au broyage des refus (2 fois par an est une bonne moyenne) et au hersage de la prairie, si nécessaire, pour aérer le sol. Le recours à des microorganismes (EMA) a généralement des effets très positifs sur la pâture. Les microorganismes (EM) constituent une culture mixte de microorganismes efficaces d’origine naturelle compatibles les uns avec les autres.
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Rédaction: Angélique Descarpentry