Nous faisons de plus en plus face à des périodes de grandes sécheresses et ainsi de nombreuses restrictions d’eau sont mises en place. Les structures équestres souhaitent être entourées d’espaces verts verdoyants et colorés. Ces espaces nécessitent souvent beaucoup d’arrosage. Il est donc intéressant de connaître les plantes d’ornement qui résistent à la sécheresse et demandent peu d’eau.
Quand on s’intéresse aux plantes résistantes à la sécheresse, on pense souvent aux plantes grasses et à juste titre. Elles ont la capacité de stocker dans leurs feuilles charnues leurs besoins en eau. On peut en apercevoir régulièrement dans les écuries comme plantes rampantes qui recouvrent le sol. Voici quelques exemples : sédums, les ficoïdes, les joubarbes, les griffes de sorcières, les crassulas ou encore l’aloé. On peut penser également aux cactus qui s’adaptent très bien dans les milieux rocailleux ou secs. Ils sont idéals à placer contre les murs des écuries, mais il faudra bien entendu éviter tout contact direct avec les animaux et les personnes se trouvant sur votre structure pour pour pouvoir empêcher une éventuelle blessure. En revanche, certaines de ces plantes peuvent nécessiter d’être protégées l’hiver, il faut donc les surveiller en période froide.
Il est aussi intéressant de s’inspirer des plantes qui poussent dans les régions souvent atteintes de sécheresse. Prenons notamment les plantes méditerranéennes où l’on retrouve de nombreuses plantes adaptées à des conditions plutôt difficiles. Si l’on veut allier l’utile à l’agréable, les plantes aromatiques sont un bon compromis comme le thym, le romarin, la sauge, le fenouil, ou encore la lavande. Il a d’ailleurs été prouvé dans une étude américaine que la lavande permettrait d’apaiser les chevaux. Il peut donc être intéressant de se renseigner sur les vertus médicinales de ces plantes pour nos chevaux.
Pour ce qui est des arbustes, le choix est un peu plus limité car de nombreuses plantes sont toxiques pour les chevaux. On peut malgré tout penser à l’oranger du Mexique, le pistachier ou encore l’arbousier.
Faites toutefois attention à ce que les plantes que vous implantez ne soient pas toxiques pour les chevaux comme le laurier rose, le thuya, le coquelicot, ou encore le datura. Pour le savoir n’hésitez pas à consulter le site du RESPE qui a créé une liste des plantes toxiques pour les équidés.
De manière générale, il est important de prendre des plantes adaptées au climat et au sol de la région dans laquelle vous les planterez, et d’éviter absolument toutes les plantes invasives (comme les arbres à papillons ou herbes de la pampa par exemple).
D’autres pratiques permettent aussi de diminuer l’utilisation d’eau du réseau pour les plantes : le paillage des massifs, la récupération des eaux de pluies pour l’arrosage, …
Sources:
[1] « Plantes résistantes a la sècheresse », Ernest TURC.; lien
[2] « Jardin sans arrosage : 24 plantes qui poussent sans eau ». lien
[3] « Liste des plantes toxiques »; RESPE ; lien
[4] K. Heitman, B. Rabquer, E. Heitman, C. Streu, et P. Anderson, « The Use of Lavender Aromatherapy to Relieve Stress in Trailered Horses », Journal of Equine Veterinary Science, vol. 63, p. 8‑12, avr. 2018, doi: 10.1016/j.jevs.2017.12.008.
[5] C. E. Ferguson, H. F. Kleinman, et J. Browning, « Effect of Lavender Aromatherapy on Acute-Stressed Horses », Journal of Equine Veterinary Science, vol. 33, no 1, p. 67‑69, janv. 2013, doi: 10.1016/j.jevs.2012.04.014.