Est-ce que les glands sont réellement toxiques pour les chevaux ?

Est-ce que les glands sont réellement toxiques pour les chevaux ?

Effectivement, de nombreux cas d’intoxication par les glands sont signalés chez les chevaux, allant parfois jusqu’à la mort des animaux. Ce sont les tanins que l’on retrouve dans l’écorce, les bourgeons et les fruits des chênes qui sont responsables de ces intoxications

Des coups de vent violents en fin d’été/début d’automne peuvent faire tomber d’importantes quantités de glands dans les parcelles comportant des chênes. Or, les chevaux en consomment volontiers. Si une consommation ponctuelle de quelques glands n’est pas toxique en soi, une chute soudaine et importante de glands peut, en revanche, provoquer une intoxication.

Le taux de tanins hydrolysable diminue avec le murissement du gland et varie d’une année à l’autre en particulier si les arbres subissent des stress : sécheresse, parasitisme, écorçage par les herbivores… Ceci explique pourquoi il est possible de perdre un cheval alors qu’il consommait des glands depuis plusieurs années.

L’évolution de l’intoxication par les glands se fait sur 1 à 12 jours. Elle est parfois très rapide et le cheval est retrouvé mort ou meurt rapidement après l’expression des premiers signes cliniques.

Les signes cliniques de cette intoxication sont variables : des signes digestifs (coliques, diarrhées sanglantes, avec observation d’enveloppes de glands dans les fèces), des signes urinaires, des signes généraux consécutifs à la douleur (perte d'appétit, fatigue/dépression importante, ...). Il n’existe malheureusement pas d’antidote spécifique.

La prévention consiste à être particulièrement vigilant lorsque l’on change les animaux de pâture à l’automne et qu’ils entrent dans une parcelle où les glands se sont accumulés sous les arbres. Il peut être opportun de condamner l’accès aux abords des chênes dans les pâtures, en particulier les années de forte production. Les chevaux montrant une certaine toxicomanie vis-à-vis des glands peuvent être isolés. Il n’est pas forcément nécessaire de couper les arbres qui sont très utiles pour la biodiversité et pour apporter de l’ombre aux chevaux.

Il faut savoir qu’on observe aussi des intoxications au printemps, lorsque les chevaux consomment des bourgeons ou des branches tombées au sol, notamment lorsque les autres ressources alimentaires sont rares.

L’apport de fourrages aux chevaux dans les pâtures permet de limiter ces intoxications, notamment quand les ressources sont rares ou peu accessibles afin de limiter la consommation de bourgeons et petites branches d'arbres.

Sources :
Equipédia

Le label EquuRES, en plus d'être une démarche de certification crédible, a été créé pour être un outil au service des professionnels de la filière équine. Dans cette rubrique "bonnes pratiques", de nombreux articles ont été rédigés pour aider professionnels et détenteurs d’équidés à s’améliorer sur des sujets divers et variés : respect de l'environnement, écoresponsabilité, protection de la biodiversité, écologie, bien-être animal et santé des chevaux, développement durable, recyclage, préservation des ressources, sensibilisation, consommations d'énergie, d'eau, réglementation, gestion du pâturage et de l'herbe, alimentation, pollution…

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• Les espaces extérieurs et la biodiversité : les bonnes pratiques environnementales à mettre en place sont liées à la connaissance des espaces naturels et du fonctionnement des écosystèmes sur son exploitation et ses alentours.

Vous pourrez également retrouver de nombreuses bonnes pratiques concernant le bien-être des chevaux. Le bien-être animal est incoutournable pour tout détenteur de chevaux, il est donc important de respecter les besoins naturels du cheval : une alimentation équilibrée adaptée à l’effort principalement à base de fourrages et un accès à de l’eau propre et fraîche, un hébergement adapté, des sorties en liberté et des contacts sociaux fréquents.