Crédit photo : Les Graineteries d'aquitaine

Avec l’arrivée des beaux jours, les écuries deviennent un lieu de prédilection pour de nombreux insectes : mouches, moustiques, taons et autres nuisibles prolifèrent, apportant inconfort et risques sanitaires. Outre les désagréments causés par leurs piqûres et leur présence envahissante, ces insectes peuvent être vecteurs de maladies et affecter le bien-être des animaux. Il est donc essentiel d’anticiper leur invasion en mettant en place des aménagements adaptés et des solutions naturelles et préventives.

Crédit photo : Horse Holidays France

La végétalisation comme solution naturelle

Quelles plantes choisir ?

Liste des plantes non toxiques pour les chevaux aux vertus insectifuges

• Romarin : Les huiles essentielles du romarin dégagent un parfum puissant qui aide à repousser moustiques, mouches, moucherons, puces.

• Citronnelle : Très réputée pour repousser les moustiques, mouches, fourmis, moucherons.

• Lavande : Son parfum agréable agit naturellement contre moustiques et mouches, mites, moucherons, puces.

• Menthe : La menthe diffuse une odeur forte qui peut aider à éloigner moustiques, fourmis, araignées, puces, mouches.

• Herbe à chat (Catnip) : En plus de son attrait pour les félins, elle est reconnue pour repousser efficacement les moustiques, les cafards, les mouches.

• Basilic : Certaines variétés de basilic dégagent un arôme qui peut dissuader mouches, moustiques, thrips, moucherons.

• Thym : Le thym, par son parfum intense, repousse moustiques, mouches, moucherons, puces et contribue à la protection des espaces.

• Sauge : Les huiles essentielles de la sauge possèdent des propriétés répulsives contre moustiques, mouches, pucerons, chenille.

• Mélisse : Sa senteur citronnée aide à repousser les moustiques, mouches, fourmis, pucerons

• Verveine citronnée : Sa forte odeur citronnée agit comme un répulsif naturel contre les moustiques, mouches, moucherons.

Crédit photo : La maison

Ces plantes répulsives qu'il faut éviter

• Ail / Oignon / Allium (y compris "ajo") : Ces plantes sont toxiques pour les chevaux et ne doivent pas être mises à leur disposition.

  Risque : Ces plantes contiennent des composés soufrés (comme les disulfures et thiosulfates) qui peuvent endommager les globules rouges, provoquant une anémie hémolytique.

• Clou de girofle : Son utilisation doit être très limitée, car elle est potentiellement toxique pour les chevaux.

  Risque : Il contient de l’eugénol, un composé qui peut être irritant et toxique pour le foie si administré en quantité excessive.

• Chrysanthèmes : Les chrysanthèmes sont toxiques pour les chevaux s'ils sont ingérés.

  Risque : Elles contiennent différentes molécules irritantes comme les pyréthrines, les lactones et les sesquiterpènes

• Tanaisie (Tansy) : Elle est toxique pour les chevaux et ne doit pas être présente dans les zones accessibles à ces derniers.

  Risque : Elle contient des thujones, substances neurotoxiques.

Crédit photo : (photo 1) cheval energy, (photo 2) Les 2 marmottes, (photo 3) Bioflore Provence Pépinière & Horticulture, (photo 4) Akène

Quelques idées de plantation sur les différentes zones des écuries

Quelles plantes répulsives pour quelle région de France ?

🌞 Région Méditerranéenne (Sud-Est : Provence, Côte d’Azur, Languedoc, Corse), Climat chaud, sec, hivers doux : lavande, romarin, thym, citronnelle, menthe poivrée, basilic et santoline.

🌊 Région Océanique (Ouest : Bretagne, Pays de la Loire, Nouvelle-Aquitaine), Climat doux, humide, venté : menthe, laurier-sauce, absinthe, fenouil et souci (calendula).

🍂 Région Continentale (Nord-Est, Centre, Bourgogne, Alsace, Lorraine, Champagne), Hivers froids, étés chauds : tagètes (œillets d'Inde), mélisse citronnelle, capucine et sauge officinale.

🏔️ Région Montagnarde (Alpes, Massif Central, Jura, Pyrénées), Climat froid, altitude, forte amplitude thermique : achillée millefeuille, sauge officinale, menthe, origan et souci (calendula).

🌬️ Région Nord / Parisienne (Île-de-France, Hauts-de-France, Normandie), Climat tempéré, humide, changeant : basilic, menthe, lavande, tagètes et géranium odorant (pelargonium citronné).

Une meilleure gestion du fumier pour limiter l’attraction des insectes

Le fumier équin, en décomposition, attirent divers insectes, principalement des mouches qui non seulement gênent les animaux mais peuvent également devenir vecteurs de maladies et affecter la qualité de vie des animaux.

Alors quelle pratiques pour limiter l’attraction ?

1. Ramassage et stockage :
   Le fumier doit être collecté régulièrement afin d’éviter une accumulation excessive qui favorise la prolifération d’insectes.

2. Lombricompostage :
   En incorporant des vers composteurs, le lombricompostage transforme rapidement la matière organique en un compost mature. Cette méthode a l’avantage de réduire significativement les émissions d’odeurs, car le processus est plus contrôlé et nécessite des températures moins propices à la multiplication des insectes.

3. Méthanisation :
   La méthanisation, en transformant le fumier en énergie (méthane) et en digestat, réduit la charge organique disponible pour les insectes.

Crédit photo : (photo 1) vbk, (photo 2) cheval fumier, (photo 3) Ifce

Les pièges à insectes