Aménager ses installations pour la faune sauvage : conseils pratiques

Aménager ses installations pour la faune sauvage : conseils pratiques

Comprendre l’importance d’accueillir la faune, c’est une chose. Voyons maintenant comment mettre cela en œuvre concrètement, pas à pas.

Mettre en œuvre une cohabitation efficace avec la faune sauvage

Tout un tas d’articles plus ou moins intéressants existent sur l’immense toile online. Vous avez également des livres qui peuvent apporter quelques idées telles que « 50 manières de cohabiter avec les hérissons et autres visiteurs des jardins » de Simon Akeroyd. Toutefois, le mieux reste d’être accompagné par une structure environnementale associative ou prive e. Chaque région a une ARB – Agence Régionale de la Biodiversité que vous pouvez contacter pour n’importe quel sujet lié à la nature. Certaines, ont créé des catalogues d’acteurs afin de vous aider dans la prise de contact avec une structure locale.

De nombreux programmes existent qui peuvent être un parfait complément au label EquuRES tout en vous aidant à mettre en place un plan d’action pluriannuel :

  • Le « Diag Biodiversite » propose par BPI France à destination des PME.

  • Le programme « entreprises engagées pour la nature » de l’OFB (Office Français de la Biodiversité)

  • Ainsi que de nombreuses actions nationales ou locales portées par les associations environnementales (mission hérisson, comptage annuel des oiseaux, réserve de biodiversité de l’ASPAS…).

Une autre possibilité est la mise en place d’un Plan Faune Sauvage ; protocole créé par Biodiversit’up pour créer une cohabitation harmonieuse avec la vie sauvage en 3 étapes.

1. L’analyse environnementale des espaces

Avant de mettre en place une stratégie de valorisation de la biodiversité, il faut déjà connaître l’état naturel du lieu où sera réalisé le Plan Faune Sauvage ainsi que les espèces déjà présentes. Ce dernier point est primordial afin de ne pas déséquilibrer le cycle naturel proie/prédateur et créer un projet néfaste pour la nature déjà en place. C’est pourquoi, cette première étape propose un important travail de terrain (cartographie des habitats, relevés des indices de présence, analyse ornithologique et mammalogique…) suivi de tâches en bureau (prise en compte des atlas et autres données locales, création de la cartographie interactive…).

prairie troupeau chevaux

De 1h a plusieurs jours en fonction de la taille de la zone à étudier ; ce temps permet de se familiariser avec le territoire qui accueille un Plan Faune Sauvage tout en effectuant des relevés et inventaires environnementaux. Au-delà de la simple présence d’une mésange charbonnière, d’un axe de déplacement de chevreuils européens ou encore d’un terrier de renard roux ; c’est toute la continuité écologique (TVBN – Trame Verte, Bleue et Noire) qui est analysée. Le petit plus : l’utilisation de caméra à vision nocturne permettent de faire une analyse mammalogique au plus proche de la réalité. Enfin, l’objectif d’un Plan Faune Sauvage est de permettre à votre structure d’être aussi indépendante que possible sur sa mise en œuvre. À l'aide d'une carte interactive mise à disposition lors de la réalisation de ce projet, toutes les informations et préconisations sont facilement identifiables et localisables. Que ce soit la plantation d’une nouvelle haie, l’apposition d’un nichoir mono-spécifique sur un point précis ou la sécurisation d’un point d’eau pouvant provoquer des noyades… Toutes les informations relevées sur le terrain sont exhaustivement consignées. Notre petit plus : grâce à l’utilisation d’un logiciel en ligne simple d’utilisation, cette carte peut être facilement partagée et communiquée.

2- La mise en œuvre

De très nombreux nichoirs à oiseaux et gîtes à mammifères existent et peuvent avoir parfois d’infimes différences qui vont pourtant assurer l’installation d’une espèce plus qu’une autre. Leur choix est donc une variable très importante qui sera défini à l'aide l’analyse de terrain réalisée en amont. En effet, trois objectifs sont liés à ces outils de cohabitation :

  • répondre aux besoins biologiques de l’animal sauvage

  • assurer une mise en place sécurisée pour l’arbre ou la structure porteuse

  • protéger les futurs petits des prédateurs et autres risques environnementaux

Nichoir oiseau écurie - abris cheval

Au-delà de son bienfait pour la nature, un Plan Faune Sauvage n’a pas vocation à rester un « projet interne » mais a un objectif éducatif pour tous les ages. Trois moments de sensibilisation peuvent être réalisés lors de cette étape en fonction des besoins ou souhaits du porteur de projet :

  • mise en place de panneaux simples ou ludiques.

  • réalisation d’une animation (type séminaire nature ou team-building) de construction de nichoirs en kits.

  • invitation des collaborateurs à une balade de découverte une fois les outils positionnés.

3. Le suivi pluriannuel

Que ce soit sur un objectif a 10 ans ou d’un seul passage en année n+1 (en fonction des budgets notamment), le suivi des outils de cohabitation est une étape essentielle lors d’un Plan Faune Sauvage. Au-delà de s’assurer si les nichoirs à oiseaux et gîtes à mammifères ont bien été pris en compte par la faune locale ; c’est une analyse des espèces accueillies qui est possible grâce à l’utilisation de micro-caméra filaire. En effet, notre gamme ne permet pas « d’ouvrir » les outils afin de rester au plus proche des besoins naturels des animaux sauvages.

Article rédigé par Johanna CHOPIN de Biodiversit’up, partenaire du Label EquuRES. Tous droits réservés 2025.