Crédit photo : France bleu

La randonnée, ce que la plupart des cavaliers attendent dès que les beaux jours reviennent ! Pour beaucoup, elle symbolise un moment d'évasion, de retrouvailles, de reconnexion à soi et à son environnement. C'est une expérience unique qui permet de profiter de la nature et de la vie qu’elle abrite tout en créant un véritable partenariat avec un cheval.

Cependant, pour préserver l’environnement, assurer le bien-être des chevaux et garantir une cohabitation harmonieuse avec les autres usagers des sentiers, certaines bonnes pratiques sont essentielles. Découvrez les points clés à respecter pour une randonnée équestre responsable.

🌳 Respect de l’environnement

1. Choix des itinéraires : préserver la nature et limiter l'impact environnemental

Lors d’une randonnée équestre, le choix du parcours est essentiel pour minimiser l’impact sur l’environnement. Il est recommandé d’emprunter des sentiers balisés et spécialement adaptés aux chevaux. Ces itinéraires sont conçus pour supporter le passage des cavaliers sans endommager la flore environnante ni provoquer une érosion excessive des sols. En effet, un passage répété hors des chemins prévus peut entraîner la destruction d’habitats naturels, fragiliser les écosystèmes et favoriser la formation de ravines.

2. Gestion des déchets : adopter une attitude responsable

La nature doit rester préservée, et chaque cavalier a un rôle à jouer dans la réduction de l’impact des déchets en randonnée. Il est impératif de ramasser systématiquement ses déchets, y compris les emballages alimentaires, bouteilles, ou tout autre détritus susceptible de polluer l’environnement. Un simple morceau de plastique peut mettre des décennies à se dégrader et être dangereux pour la faune locale. Il est également important de ne pas abandonner de matériel, comme des morceaux de fer à cheval ou des sangles usées, qui pourraient devenir des sources de pollution visuelle et physique. Une bonne pratique consiste à toujours prévoir un sac dédié aux déchets, à rapporter jusqu’à un point de collecte approprié.

3. Impact sur la faune : respecter la tranquillité des animaux sauvages

Une randonnée équestre traverse divers habitats et corridors naturels où vivent de nombreuses espèces animales. Pour éviter de perturber ces animaux, il est essentiel de les observer à distance, sans chercher à les approcher ou à interagir avec eux. En période de reproduction ou d’élevage des bébés, certaines espèces sont particulièrement vulnérables au dérangement. Les oiseaux nichant au sol, les cervidés et d'autres mammifères peuvent être fortement impactés par une intrusion humaine trop proche. Il est aussi recommandé d’éviter de faire trop de bruit, de respecter les zones sensibles et d’adapter son allure pour ne pas effrayer la faune locale.

Crédit photo : Itinera magica (photo 1), menton Riviera merveilles (photo2), Cheval aventure (photo 3)

🐴 Bien-être du cheval

1. Condition physique : s’assurer du bien-être du cheval avant et après la randonnée

Un cheval en bonne santé et entraîné est essentiel pour garantir une randonnée agréable et sans risque. Avant le départ, il est primordial d’évaluer l’état général de l’animal : son état de santé, l’absence de blessures, la qualité de ses pieds ou fers ou encore son niveau d'entraînement (musculature, cardio, etc.). Un cheval fatigué, blessé ou présentant une boiterie ne doit pas être sollicité pour un effort intense. Après la randonnée, une vérification minutieuse est également nécessaire : inspection des membres pour détecter d’éventuels engorgements, vérification des zones de frottement du matériel et observation de son comportement général. Une récupération adaptée (marche de récupération, hydratation, massage, etc.) permettra d’éviter la fatigue excessive et les courbatures.

N'hésitez pas à apporter une trousse de secours pendant la randonnée également !

2. Matériel adapté : éviter blessures et inconfort

L’utilisation d’un équipement bien ajusté est indispensable pour assurer le confort du cheval et prévenir les blessures. Une selle mal adaptée peut provoquer des points de pression douloureux, des frottements ou même des lésions cutanées. Il est donc conseillé de faire vérifier régulièrement l’adaptation de la selle au dos du cheval par un professionnel (saddle fitter).

3. Alimentation et hydratation : respecter les besoins physiologiques du cheval

Lors d’une randonnée, l’effort prolongé entraîne une dépense énergétique importante et une perte d’eau qu’il faut compenser. Il est donc essentiel de prévoir des pauses régulières pour permettre au cheval de boire et, si possible, de brouter. Un cheval bien hydraté récupère plus rapidement et limite les risques de coliques. L’accès à de l’eau propre doit être facilité tout au long du parcours, et il est parfois nécessaire de proposer de l’eau manuellement si les points d’abreuvement sont rares (des seaux transportables sont disponibles à la vente). Pour l’alimentation, il est préférable d’apporter du foin ou des fibres digestibles pour éviter les longues périodes à jeun, tout en respectant un temps de pause avant et après l’effort pour prévenir les troubles digestifs.

4. Mode de vie respectueux : offrir un repos adapté au cheval

Après une journée de randonnée, le cheval doit pouvoir bénéficier d’un cadre favorable à sa récupération. Il est essentiel de choisir des hébergements qui proposent des paddocks ou des prés, permettant une liberté de mouvement. Cette mobilité favorise la détente musculaire et réduit les risques de raideurs. Un espace extérieur agrémenté d’un abri et d’une alimentation appropriée contribue à son bien-être. La présence d’autres chevaux est également importante, car elle permet des interactions sociales bénéfiques et limite le stress dû à l’isolement.

Crédit photo : Cap Rando (photo 1), Cheval aventure (photo 2,3 et 4)