Les chevaux font partie des animaux dont le bien être dépend des contacts sociaux qu’ils peuvent avoir entre eux. La vie en groupe permet notamment d’apporter ces contacts sociaux qui sont si importants à l’équilibre du cheval. Pour avoir un bon fonctionnement des groupes de chevaux, il faut que ceux ci soient stables. De nombreux facteurs rentrent alors en compte dans la constitution des groupes : les ressources et l’espace disponible, la taille des groupes, etc. De plus, il faut également prendre en compte les besoins de la structure équestre hébergeant les équidés (élevage, centre équestre, pension…).
Le bien-être équin est l'une des préoccupations principales du label EquuRES. Ce dernier possède une thématique entière au sujet du bien-être, qui permet, grâce à différents critères, d'évaluer la mise en œuvre de bonnes pratiques en faveur du bien-être des chevaux.
Espace suffisant et adapté à la taille du groupe 🐎 🐎 🐎
L’un des points principaux pour une bonne gestion d’un groupe est d’offrir un espace suffisant et adapté à la taille du groupe en question. En effet, si l’espace mis à disposition du groupe est trop petit par rapport au nombre d’équidés, le budget temps (somme des comportements normaux du cheval sur 24h) va être modifié, et l’on considère dès lors que son bien-être est altéré. Il est également important de souligner qu’avec un espace trop petit par rapport au nombre d’équidés, le nombre de comportements d’agression ou d’évitements est plus important et les comportements sociaux positifs sont quant à eux amoindris. D’après les travaux de recherche de l’IFCE, il faut compter environ 300m2 par cheval pour qu’il n’y ai quasiment plus d’agressions. Concernant les abris, ils doivent aussi être pensés de manière à ce que l’ensemble des équidés du groupe, y compris les dominés, puissent se coucher. Il n’existe pas de norme généralisée pour la taille minimale par cheval, mais il faut fournir assez d’espace à chaque équidé pour que celui-ci ai la place de se coucher, de se tourner, etc.
Disponibilité des ressources 🥕
Les ressources doivent également être assez disponibles de manière à limiter les relations agonistiques. Par exemple, la meilleure solution est d’avoir un accès au fourrage de manière illimitée, et afin que chaque équidé du groupe puisse accéder à la ressource, y compris les dominés. On peut par exemple augmenter la surface d’alimentation disponible pour réduire les comportements d’agression.
Stabilité du groupe 🐴
La stabilité du groupe est un point essentiel à l’équilibre social. Dans un groupe stable, les niveaux d'agression, d'approches, retraits, et d'interactions totales sont constants sur une année. Au contraire, les changements fréquents de groupes, même entre chevaux qui se connaissent, sont associés à plus de comportements agonistiques de menaces, même s'il en résulte peu de blessures. Au fil des semaines, si les changements sont répétés, les chevaux ne s'habituent pas. Idéalement, il faut donc privilégier des groupes stables avec un minimum de changements.
Introduction progressive d'un nouvel individu au sein d'un groupe 🐎
Pour introduire un cheval dans un nouveau groupe, il est vivement recommandé de faire une introduction progressive. L’organisation suivante permet notamment un taux d’agression moins élevé lors de l’introduction : il est recommandé de mettre le nouveau cheval à introduire dans le groupe avec un cheval du futur groupe ensemble, dans un paddock voisin à celui du troupeau pendant quelques jours. Les deux chevaux peuvent ensuite être introduits ensemble dans le reste du groupe.
Sources :
IFCE : comment organiser et gérer les groupes de chevaux ? lien