Les refus sont les plantes qui sont délaissées par les chevaux lors du pâturage.
Ils apparaissent souvent en « pâturage extensif » ou « pâturage continu », lorsque les chevaux sont toujours sur la même surface. Ce système est très facile à gérer mais on observe souvent un appauvrissement et une dégradation des prairies sur le plus ou moins long terme.
Dans ce cas, la production d'herbe n'est pas optimale et des zones de refus se développent si aucune fauche n'est réalisée sur ces zones.
La présence de refus peut également être liée à certaines graminées refusées telles que le dactyle, la houlque laineuse, le chiendent...
La fauche, le broyage assez tôt en saison (début juin) ou le pâturage de bovins permettent d’éliminer les plantes épiées non consommées favorisant ainsi une repousse feuillue. En effet, il faut éviter que les « herbes envahissantes » montent à graine et se multiplient (rumex, chardons...). Le hersage, en étalant les crottins, permet également de limiter l’apparition de refus.
Pour une gestion durable de la prairie et donc des refus, il est recommandé de faire du pâturage tournant. Cette technique consiste à diviser la surface offerte en 3 à 5 sous-parcelles. Il faut alors faire pâturer chaque sous-parcelle successivement pour exploiter le cycle de l'herbe au meilleur stade, avant l’épiaison des graminées. Les règles à appliquer sont les suivantes : laisser un temps de repos à chaque parcelle pâturée de 3 semaines minimum avant de remettre les chevaux dedans, mettre les chevaux sur une nouvelle parcelle si la hauteur d’herbe est de 10-15 cm et les sortir de cette parcelle lorsque la hauteur d’herbe est de 5-6 cm.
Enfin, dernière remarque, s’il y a déjà des refus, il ne faut pas envisager une fertilisation azotée sur ces zones. En effet, les chevaux concentrent leurs crottins dans les zones hautes refusées, ce qui entraîne déjà un enrichissement en matières organiques (azote, phosphore, potasse).