Illustration : © ECOECURIE
La présence de pare-bottes dans un manège revêt une importance cruciale. Ce dispositif vise à maintenir une distance entre le cheval et le mur, prévenant tout risque d’écrasement de la jambe du cavalier entre sa monture et le mur et évitant le retournement de cheville. De plus, les pare-bottes amortissent les chutes du cavalier. Ce dispositif sécuritaire est fortement recommandé pour garantir la sécurité tant des cavaliers que des chevaux.
Bien qu’il n’existe pas de normes réglementaires spécifiques pour les pare-bottes, des recommandations sont formulées à leur sujet. Idéalement, ils devraient être installés tout autour du manège, avec une hauteur préconisée de 1,35 à 1,50 m. La largeur recommandée au niveau de la piste est de 45 à 60 cm, avec une inclinaison vers l’intérieur de 15 à 20 degrés par rapport à la verticale pour écarter suffisamment le cheval du mur.
Le pare-botte ne doit présenter aucun angle vif, que ce soit dans sa partie inférieure ou supérieure, privilégiant un design entièrement courbé ou droit et dépourvu d’arêtes tranchantes. Son installation demeure relativement simple. Il suffit de fixer le dispositif sur les traverses qui entourent le manège à l’aide de vis.
Les options de pare-botte sont diverses, qu’ils soient galbés, lisses, inclinés, en bois, en polyester ou en polyéthylène.
Étant donné la présence courante de système d’arrosage dans les manèges, le matériau choisi doit résister à l’eau. Cela peut être du bois ou du contre-plaqué multiplis traité pour résister à l’humidité ou bien des panneaux de plastique recyclé imputrescible.
Il existe deux types de pare-bottes :
1) Le pare-botte droit
Illustration : © Hose stop
Le pare-botte droit s’étend du sol jusqu’au mur, formant un angle compris entre 12 et 15°. Conçu pour assurer la sécurité des cavaliers, il élimine la préoccupation liée à leur taille (poney ou cheval), car c’est l’angle formé entre le pare-botte et l’horizontale qui garantit une sécurité uniforme.
Cependant, ce modèle présente deux inconvénients. Tout d'abord, étant en contact avec le sol, il est potentiellement plus exposé à l’humidité, entraînant un vieillissement plus rapide. Deuxièmement, les jeunes chevaux peuvent parfois mal appréhender ce modèle en se collant fortement à la piste, risquant de heurter ou marcher sur la partie basse du pare-botte. C’est pourquoi ce type de pare-botte est moins recommandé dans les manèges exclusivement destinés au débourrage.
2) Le pare-botte suspendu
Illustrations : © Hose stop
Le pare-botte suspendu présente l’avantage d’apporter une dimension esthétique à l’ensemble. Ce modèle assure un profil moins agressif pour les membres des chevaux qui viendraient au contact. Il préserve la partie inférieure de l’humidité du sol et facilite l’utilisation d’outils pour l'entretien de la piste. Cependant, ce type de pare-botte n’est pas toujours adapté pour les petits poneys.
Il peut être droit ou galbé, en bois ou en synthétique. Certains modèles synthétiques offrent une souplesse accrue et augmentent la sécurité en cas de chute. Faciles à nettoyer, ils sont aussi résistants à l’arrosage et à l’humidité.
Pour un pare-botte galbé, la partie la plus large du pare-botte doit être fixé à environ 20 cm du sol pour un manège poneys, et à 40 cm du sol pour un manège chevaux.
Pour des utilisations mixtes poneys / chevaux, privilégiez un positionnement bas ou un pare-botte droit pour éviter tout risque de blessure aux mollets des plus petits cavaliers.
Illustration : © Equus design