L'hébergement des chevaux en intérieur doit rester temporaire. En effet, de nombreuses études soulignent désormais certains effets délétères de l’hébergement principal en box individuel, notamment sur l’expression des comportements naturels du cheval :
- En effet, le temps d’alimentation au box peut parfois concerner uniquement 16,5% des activités quotidiennes du cheval alors que les comportements alimentaires représentent 46 à 67% des activités chez des animaux en conditions naturelles.
- De même, la locomotion et les contacts sociaux avec d’autres chevaux sont parfois totalement réprimés lorsque les animaux sont confinés en box individuel. Or, l’impossibilité pour le cheval d’exprimer des comportements naturels peut conduire à des altérations de son état de bien-être, observables notamment par l’apparition de comportements dits « anormaux » comme les stéréotypies.
Dans le cas où les chevaux doivent être hébergés en intérieur, certaines mesures sont à prendre en compte :
Circulation de l’air
Les différentes ouvertures présentes dans les lieux de vie en intérieur, fenêtres, portes, … assurent une ventilation naturelle. Il est recommandé d’avoir des ouvertures permettant une entrée de l’air sain, plus frais, par le bas et une sortie de l’air vicié, réchauffé, par le haut (faîte du toit dans l’idéal). Il faut faire attention à éviter de créer des courants d’air. Dans l’idéal, les ouvertures ne donnent pas sur une prairie ou une carrière avec d’autres chevaux, pour éviter de créer des frustrations.
Les chevaux sont particulièrement sensibles à l’humidité, à la poussière et aux excès de gaz nocifs. La nature et le mode de gestion des fourrages, ainsi que la fréquence de nettoyage des lieux devraient permettre de limiter les poussières présentes dans l’air ambiant. Les odeurs d’ammoniac ou la présence de maladies respiratoires fréquentes peuvent être des signes d’une circulation de l’air insuffisante.
L'éclairage
L’éclairage doit respecter l’alternance jour / nuit et être suffisant à l’intérieur des bâtiments. En effet, un éclairage mal dimensionné peut avoir des répercussions sur la santé, le bien-être et les performances des équidés ainsi que sur les conditions de travail des professionnels. L’éclairage naturel est lié à la conception du bâtiment : quantité, taille et disposition des ouvertures ont un rôle sur l’intensité lumineuse à l’intérieur du bâtiment. Le niveau et la répartition de l’éclairage doivent, sans provoquer d’éblouissement, être adaptés à l’usage qu’ils doivent satisfaire : besoins d’activité, de confort, de sécurité et d’économie d’énergie. Il est conseillé de se faire accompagner d’un professionnel de l’éclairage en bâtiments d’élevage notamment, dans le cas de l’utilisation d’éclairages artificiels, où il faut aussi veiller particulièrement à la sécurité des hommes et des animaux (protection, gaine, etc…).
La température
Les études scientifiques menées sur l’adaptation thermique des équidés montrent qu’ils s’adaptent très bien aux températures chaudes ou froides. Les chevaux ont une zone de confort thermique comprise entre 5° et 25°C en régions tempérées Les chevaux peuvent supporter des températures très chaudes et très froides à condition d’y être habitués progressivement. Ils sont sensibles aux variations brutales de température. Dans la mesure du possible, le climat intérieur devrait suivre les variations du climat extérieur sans amplification, notamment en adaptant les ouvertures et les volumes. Il faut se méfier en particulier des « surchauffes » et des excès d’humidité. Il s’agit de faire preuve de bon sens et d’observer les chevaux présents dans le bâtiment.
Sources: Guide de bonnes pratiques pour l'application des engagements de la charte nationale pour le bien-être équin de la FNC, Articles Equipedia de l'IFCE